Une bonne corde est indispensable pour assurer sa sécurité en escalade. Les fabricants proposent plusieurs choix, il est parfois difficile de se retrouver entre les différentes offres. Ces critères permettent de procéder avec méthode et choisir ainsi un matériel adapté à ses besoins.

Corde d’escalade : les avantages et les inconvénients de chaque type

Corde simple : pratique, résistant et fiable

Une corde simple est appropriée à la couenne et les séances en salle. Épaisse et dotée d’une large gaine, elle est très solide. Comme les grimpeurs utilisent une seule corde, l’assurage devient plus simple. Par contre, effectuer une descente en rappel est très compliqué. S’attaquer aux montagnes ayant des arêtes incisives constitue également un risque. On n’a plus de solutions de sécurité en cas de coupure.

Une corde double garantit une meilleure sécurité

Composée de deux brins séparés, une corde double convient à l’escalade glaciaire, les montées en haute montagne et les grandes voies. Les spécialistes insistent surtout sur la possibilité de réaliser une descente en rappel, la garantie d’un meilleur assurage et une excellente répartition des poids facilitant la grimpe en flèche où deux personnes suivent un leader. Toutefois, une corde double est inadaptée à la falaise.

Corde jumelée, un outil exigeant

Les deux cordes sont inséparables, elles présentent les mêmes qualités qu’une corde double, mais elles sont nettement plus légères. Elles sont ainsi indiquées pour les randonnées et les activités glaciaires. Quand il s’agit de prendre un passage particulièrement difficile, cet outil constitue un bon atout. Cependant, leur résistance est très faible, les utiliser requiert alors un maximum d’attention.

Les autres paramètres à prendre en compte

Longueur, poids et diamètres, un trio indissociable

La longueur des cordes d’escalade varie de 30 à 100 mètres. Un accessoire de 80 mètres devient encombrant lors d’une activité en salle. Si on souhaite s’attaquer à une falaise, au moins 50 mètres seront nécessaires. La principale règle consiste à prévoir un surplus.

Généralement, le diamètre est compris entre 7 et 11 mm. Lorsqu’on débute dans la discipline, on privilégie les grosses cordes ayant une circonférence supérieure à 9 mm. Elles se démarquent par leur résistance et assurent un excellent freinage. Une corde fine garantit plus de souplesse, mais nécessite une vigilance constante. Elle est surtout efficace aux mains d’une personne experte.

Les fabricants expriment le poids au mètre, multiplier la valeur indiquée par la longueur permet de connaître le poids total.

Force de choc et chutes maximales, deux notions essentielles

Quand un grimpeur tombe, le système d’assurage réduit sa vitesse. Toutefois, son corps subit une force dont l’intensité est proportionnelle à son poids et la hauteur de la chute. Autrement dit, une personne pesant 80 kg et tombant d’une hauteur de 60 mètres subira une plus grande pression que celle affichant 50 kg sur la balance et chutant d’un point de 10 mètres.

Les constructeurs précisent la force de choc sur l’emballage. Entre deux matériels similaires, il faut choisir celle qui affiche la plus faible valeur. La norme EN 892 fixe aussi un nombre de chutes maximales, il est de 12 pour une corde jumelée et de 5 pour les modèles simples et doubles. Noter chaque mésaventure permet de ne pas dépasser ces seuils.

La durée de vie maximum d’une corde utilisée régulièrement est de 3 ans maximum. Lorsqu’elle vieillit, elle constitue un risque pour la santé. Prendre des bonnes habitudes durant les ascensions est également nécessaire. Généralement, on atténue les frottements en multipliant les relais intermédiaires.